
Dans une interview intégrale avec LCI, l’ancien patron de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi explique avoir des regrets vis-à-vis sa carrière et les décisions prises en tant que Patron.
Les faits
Quatre inculpations au Japon, deux concernent des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan. Les deux autres pour abus de confiance aggravé. Carlos Ghosn proclame son innocence sur les quatre charges.
Il est accusé par la justice japonaise d’avoir dissimulé une somme de ses revenus au fisc et de s’être enrichi personnellement de plusieurs millions d’euros par des paiements à des intermédiaires au Moyen-Orient.
Après son évasion du Japon, Carlos Ghosn s’est pris pour une cible des médias, Le journaliste de LCI l’interviewer s’il se considère comme un fugitif ? Carlos Ghosn répond que se considérer comme tel c’est échappé à la justice, il dit : « j’ai quitté le Japon pour recherche la justice et la seule chose que je demande maintenant c’est d’être dans des conditions dans lesquelles je peut m’exprimer, je peut me défendre pour rétablir ma réputation et de passer à la contre attaque, une chose qui était impossible au Japon ».
L’évasion de Carlos Ghosn, toute l’histoire
L’ex-patron de Renault-Nissan a réussi a quitter le Japon pour un escale en Turquie, d’où il a pris un jet privé pour rejoindre le Liban.
Sur les réseaux sociaux, le trajet de l’évasion spectaculaire était divulgué via un plateforme de trafic aérien, Carlos Ghosn a rejoint Beyrouth en passant par Istanbul, juste le temps de changer d’avion.
Son évasion hollywoodienne sur le Jet privé, le Bombardier Global Express immatriculé TC-TSR selon le tourmag achève sa course sur le tarmac de l’aéroport du Kansai, près d’Osaka. L’avion décollé de Dubaï la veille au soir.
Deux Américains descendent de l’avion qu’ils ont loué au motif d’assister à un concert. Deux malles dans leurs bagages qui servaient à transporter du matériel de musique, modifiées spécialement afin de transporter l’ex-dirigeant, un ajout de roues et de discrets petits trous.
L’ex-dirigeant de Renault-Nissan qui a fui le Japon où il était assigné à résidence, selon 7 sur 7, Carlos Ghosn avait deux passeports français, dont un sur lui dans un étui fermé par un code secret, a affirmé jeudi à l’AFP une source proche du dossier, confirmant des informations de la chaîne publique japonaise NHK.
Selon BFMTV, le jet a décollé à 23h10, le dimanche 29 décembre pour atterrir à Istanbul en Turquie vers 5h15 le lundi 30 décembre. Le Jet appartient à la compagnie Turque MNG Jet, a atterri sur une petite piste de l’aéroport Atatürk qui n’est ouvert qu’aux avions de fret et aux vols de jets privés. Le trajet a été enregistré sur le site FlighRadar.

Premier regret, les médias :
Tout les médias disaient que j’ai violé la loi pour sortir du Japon alors qu’aucune d’eux ne parle des violations faites par les procureurs de la justice, il site en l’occurrence, 10 cas de ses violations de loi, ses avocats ont fait des demandes de rejets basés sur des faits ou les procureurs enfreignent la loi.
Ce silence radio des médias présume que l’ex-PDG de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubich plaidé coupable, au moment où il a besoin d’être médiatiser pour faire entendre sa voix à une vraie justice, là ou on peut trouver un terrain équitable, ainsi avoir le droit de se défendre paisiblement.
Dans son interview il précise de dire qu’il a quitté le Japon que dire le fuir.
Deuxième regret, ma naïveté sur la justice Japonaise
Il présume que quitter le Japon était une nécessité pour avoir un terrain équitable pour préparer sa défense, alors que au début il était «choqué par [son] arrestation» en Novembre 2018.
Dans un entretien accordé à Reuters, mardi 14 janvier.«La première chose que j’ai demandée» après l’arrestation «était que Nissan soit au courant, pour qu’ils puissent m’envoyer un avocat. Le deuxième jour, 24h plus tard, j’ai reçu une visite de l’ambassadeur de France, qui m’a dit : “Nissan se retourne contre vous”. « C’est à ce moment que j’ai compris que tout ceci n’était qu’un complot », déclare l’ancien titan de l’automobile. Une accusation réitérée un peu plus tard par Ghosn : «Quand [l’ambassadeur de France] m’a dit que deux ou trois heures après mon arrestation, [Hiroto] Saikawa est allé en conférence de presse et a fait sa fameuse déclaration, où il dit : “Je suis horrifié, mais ce que j’apprends…”, je me suis dit : “Oh mon Dieu, c’est un complot”».
Source: LeFigaro
Il explique sa naïveté de crois à 100% à la justice Japonaise, alors que ses avocats leur explique qu’il n’aura pas un procès équilibré, vu qu’au Japon le taux de conviction est de 99,4% de gens qui son condamnés donc il vous reste 0,6% de chance alors que c’est la moyenne.
Il ne comprenait pas le traducteur durant le procès, les avocats de l’ex-PDG de l’Alliance étaient surpris par le refus de leurs demande de changer e traducteur par le tribunal, par le fait qu’ils ne comprenaient pas ce qui se passe dans la séance du procès ne concerné pas le juge.
Aussi, il explique que après 13 mois de son arrestation, toujours pas de fixation de rendez-vous de jugement.
Il déclare que « J’avait la naïveté de croire que le juge était le patron ; le procureur est le patron de la salle d’assise». En fait, au tribunal il était juste un gentil organisateur.
Carlos Ghosn explique que quand le juge demande au procureur des éclaircissement sur des décisions prises, le procureur rapporte la réponse pour les prochaines séance, ainsi ajoute ce dernier se justifie par manque de temps.
Carlos Ghosn ajoute que c’est une drôle de démocratie au Japon.
« J’était loin de me douter du système légal Japonais et de la façon dont il est était en train de traiter… ».
Le troisième regret, ne pas accepter d’être le patron de General Motors
En 2009, l’administration Obama a proposé à Carlos Ghosn le poste de patron de General Motors, le président Barack Obama était d’accord, il explique qu’il n’était pas obsédé par l’argent, alors que ce poste était payé le double.
« Rétrospectivement, j’ai peut-être fait une erreur. » Carlos Ghosn, ex-patron de Renault-Nissan, poursuivi au Japon et en fuite au Liban par un Jet Privé Turc, a confirmé nos informations, ce mercredi 8 janvier, selon lesquelles lui a été proposée la direction de General Motors en 2009.
Quand Obama proposait 54 millions de dollars à Carlos Ghosn pour diriger General Motors, rapporté par le journal L’OBS.
Le quatrième regret, être lâcher par l’état Français
Le 20 novembre, Carlos Ghosn avait effectivement eu une visite de l’ambassadeur de France au Japon, Laurent Pic. À l’époque, les autorités expliquaient que cette visite s’inscrivait dans le cadre de la protection consulaire des citoyens français à l’étranger. Cette rencontre avait pour but une vérification des droits du détenu étaient respectés, et qu’il était détenu dans des conditions correctes.
Contactée par Reuters à l’époque, l’ambassade de France au Japon n’a pas réagi tout de suite sur la rencontre. De son côté, Nissan maintient pour l’heure ses accusations à l’encontre de son ancien chef, aussi rappelant avoir découvert de «nombreux actes d’inconduite» de la part de Mr Ghosn. Le groupe automobile explique avoir des «preuves irréfutables», ce que nie toutefois Ghosn.
«Nissan continuera de faire ce qu’il faut en coopérant avec les autorités judiciaires et réglementaires chaque fois que cela est nécessaire».
Lors de sa conférence de presse, Carlos Ghosn a expliqué qu’il était la victime d’une guerre économique entre la France et le Japon en dénonçant la décision de l’État français en 2015 d’appliquer la loi Florange à Renault-Nissan, ce qui lui favorisait un droit de vote double. Une décision qui aurait nourrit l’amertume des Japonais qui en retour, selon Ghosn, aurait fomenté sa chute.
Un dossier était délicat pour l’exécutif
Cette révélation met en tête la position délicate de l’État français dans l’affaire Carlos Ghosn. Avant, l’ancien PDG de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi citait l’hypothèse que le gouvernement restait discret sur ce sujet pour ne pas tendre les autorités nippones et éviter de froisser les relations franco-japonaises. Lors de sa conférence de presse, il a déclaré n’attendre «rien du tout» de l’exécutif et d’Emmanuel Macron, tout en reconnaissant qu’il avait rappelé à plusieurs reprises la présomption d’innocence dont il bénéficiait.
Débat
Personne ne peut nier que Ghosn a sauvé Renault et Nissan.
Ce retard de jugement est-ce pour que Carlos Ghosn perd sa place chez Renault, vu le retard présumé volontaire de la part de la justice Japonaise.
Carlos Ghosn, explique au journaliste de LCI ; il n’y a pas eu lieu d’un seul versement ne serait ce d’un euro du compte de la société sur son compte personnel.
Est ce qu’il faut bien comprendre que l’ex-patron Carlos Ghosn est réellement un génie industriel. Et comme tout génie, il a des réactions loin de celles des gens normaux. Néanmoins, certaines accusations japonaises semblent fragiles judiciairement parlant.
Chers lecteurs que pensez vous sur l’accusation japonaise? la position et la r&action de la France?
NB : La loi Florange est une loi « visant à reconquérir l’économie réelle ».
Source de la définition de cette loi : le site eurêka carrière
Cette loi du 29 mars 2014 s’applique dans le cadre du droit des sociétés. Elle comporte deux principaux titres : L’obligation de rechercher un repreneur en cas de fermeture d’un établissement, ainsi les mesures qui favorisent l’actionnariat de long terme à travers l’instauration d’un droit de vote double.
Origines de la loi Florange
La loi « visant à reconquérir l’économie réelle » du 29 mars 2014, dite « loi Florange » a été inspirée par la situation de l’établissement de Florange (en Moselle) de la société ArcelorMittal. Cette société de sidérurgie indienne a décidé de fermer son établissement de hauts-fourneaux à Florange pour plusieurs raisons dont : une baisse de la consommation mondiale d’acier ;
Le site de Florange était le moins rentable du groupe en France. L’établissement de Florange était rentable mais au final, ce sont 629 salariés qui ont été licenciés.
Pour éviter qu’un groupe ne puisse fermer un établissement rentable, le gouvernement a décidé d’adopter des mesures: rendant obligatoire la recherche d’un repreneur fiable avant toute fermeture d’un établissement ;
Améliorant l’information aux salariés et aux comités d’entreprise ;
Stabilisant l’actionnariat de long terme.