
Dans le cadre de sa mission de surveillance des virus grippaux et respiratoires sur le territoire français, l’Institut Pasteur a mobilisé ses équipes spécialisées, passant par le centre national de référence (CNR) des virus des infections respiratoires et la cellule d’intervention biologique d’urgence (CIBU) afin d’identifier et confirmer à l’aide d’un test moléculaire les suspicions d’infections respiratoires aiguës liées au nouveau coronavirus.
L’institut pasteur à paris à enfin arriver à séquencer entièrement le génome du virus
Comment isoler un virus ?
Isoler une bactérie c’est facile, mais dans le cas d’un virus c’est toujours un défi. Une bactérie se reproduit seule. Donc, son identification est facile, manifestement, dans un milieu adéquat, on les voit se multiplier rapidement.
Pour un virus, c’est différent, car il a besoin d’une cellule pour se multiplier. Donc, il faut utiliser une culture de cellules, aussi appelée culture des souches, afin de savoir si on a bien affaire à un virus.
Pour isoler un virus pathogène il faut : Premièrement, prendre du sang ou des tissus provenant d’un patient touché par le virus.
Ensuite, la purification, on garde que les particules de taille inférieure à 200 nm (nanomètres). La taille des virus est sensée être dans cette fourchette.
Après, vient l’étape d’observation au microscope électronique, si on trouve beaucoup de particules ayant la même taille et la même forme, on suppose que ce sont des virus.
Injecter cette solution purifiée dans une culture de cellules supposée saines, après il y a plusieurs méthodes purement techniques et compliquées.
Identifier les protéines du virus
L’identification des protéines du virus permet déjà d’avoir des données plus spécifiques. Stimuler le contact avec les protéines qui constituent le supposé virus avec le sang de personnes portant le virus, ensuite on observe si elles ont des anticorps qui se lient à ces protéines. Si oui, c’est que les protéines appartiennent au virus, sinon il y a d’autres test confirmant ou non le résultat.
Identifier l’ADN du virus
Il existe certaines techniques qui permettent d’identifier l’adn du virus.
L’étape de culture de contrôle
Dans cette étape, il faut une culture de contrôle composée de cellules saines. Notamment, celle qui sera réalisée dans les mêmes conditions que la culture virale. Si on obtient un résultat différent, c’est que la culture virale contient bien un virus, sinon, c’est que cette dernière contient un faux virus. C’est un élément très important de la procédure.
On général, c’est les fondamentaux de la façon dont on isole un virus.
Le travail effectué en collaboration de ces deux laboratoires permet à l’Institut Pasteur d’être à la disposition 24h sur 24 et 7 jours sur 7 à la demande des autorités sanitaires, en l’occurrence, qui doivent faire face à un virus jusque-là méconnu.
Source : site/ research.pasteur.fr
Le deuxième avion de rapatriés de Chine a atterri en France
Des Français et des ressortissants européens sont rapatriés sur le Vieux-continent depuis un Airbus A380, selon l’express journal.
Le deuxième avion affrété par le gouvernement français ramenant 250 personnes, dont 65 Français, de Wuhan, épicentre de l’épidémie de nouveau coronavirus en Chine, a atterri dimanche vers 14h30 sur la base militaire d’Istres (Bouches-du-Rhône). C’est sur le même aéroport qu’ont déjà débarqué les premiers rapatriés arrivés ce vendredi le 31 janvier 2020.
Les Français rapatriés dernièrement de la zone au cœur de l’épidémie de Wuhan passaient leur première nuit en quarantaine dans un centre de vacances. Le Royaume-Uni, la Russie et la Suède ont confirmés leurs premiers cas de contamination, le virus 2019-nCov touchant désormais plus d’une vingtaine de pays.
Les chercheurs de l’Institut Pasteur à Paris sont en effet parvenus à isoler et à mettre en culture des souches du nouveau coronavirus 2019-nCov, c’est une première en Europe, après la chine et l’Australie, cette nouvelle représente bien « une avancée majeure » dans la recherche d’un vaccin et d’un traitement.
« Toute une gamme de recherches sont rendues possibles » par le franchissement de cette étape, a expliqué vendredi Arnaud Fontanet, directeur du département de Santé globale de l’Institut Pasteur, dans une conférence de presse. « Il s’agit d’un virus très difficile à isoler. Les Chinois ont réussi à isoler une souche, une équipe australienne y est parvenue cette semaine et nous sommes les premiers en Europe », a déclaré Arnaud Fontanet.
Les chercheurs ont procédé leur travail sur des prélèvements réalisés sur patients considérés comme les premières personnes atteintes en France de coronavirus 2019-nCov, ils ont introduit dans l’organisme (des cellules) déjà connues et expérimentés pour permettre la multiplication (réplique) d’autres coronavirus proches.
Cette expérimentation de laboratoire avec des processus bien précis pour aboutir à un résultat, de confirmer ou non les tests, notamment, des prélèvements n’ont rien donné, alors que pour deux prélèvements issus d’un même patient, dès le lundi, l’observation de la destruction d’une bonne partie des cellules, « suggérant l’hypothèse de la présence du virus », est-ce on parle du même virus, le coronavirus 2019-nCov ou un autre virus ; ce qui a ensuite été confirmé par l’analyse, rapporte Sylvie van der Werf, responsable du centre national de référence des virus respiratoires de l’Institut Pasteur.
Le but de cette mise en culture de ce nouveau virus, dans le domaine de la recherche virologique, le rend « désormais disponible pour la recherche », explique l’organisme de recherche.
Comme à l’époque de l’épidémie du virus Ebola, une équipe de scientifiques a mis au point une sorte de « verrou moléculaire », capable d’empêcher le virus Ebola de s’attaquer à l’organisme.
Actuellement on pourra tester sur le coronavirus l’efficacité de « molécules antivirales connues », le modifier « afin de proposer un candidat vaccin » ou aussi étudier son fonctionnement pour « identifier son talon d’Achille qui permettraient de développer des stratégies thérapeutiques » et mettre ainsi au point de nouveaux traitements qui favoriserait la protection des cellules immunitaires.
Toutes ces suppositions de mise en œuvre restent des angles d’attaques contre la vulnérabilité du coronavirus.
Dorénavant, la porte est ouverte sur d’autres études qui pourront trouver une solution efficace pour éradiquer ce virus.
Pendant l’épidémie d’Ebola des études menées sur des cultures de tissus en laboratoire avaient permis d’observer que le virus utilisait une protéine pour s’attaquer au cytoplasme de la cellule, qui veut dire la zone se trouvant entre le noyau et la membrane qui est censée protéger les attaques extérieures.
L’analyse des antigènes et anticorps présents chez les patients qui portés le virus permettra de « mettre au point un test sérologique adapté pour le dépistage de l’infection dû au virus » à plus large échelle.
Ce test est différent du test de diagnostic rapide, qui vise directement la recherche du virus et non les anticorps, il est important « à plus long terme », selon Sylvie ban der Werf.
Il permettra en effet d’avoir une base de données (Database) plus précises sur la capacité et la vitesse de transmission de ce virus sur les personnes qui ont été en contact » avec, « quelle proportion a pu être infectée sans développer de symptômes », ainsi les personnes qui ont développées des symptômes.
Cette phase d’opérations cliniques à la gestion des données cliniques est primordiale pour le développement de la recherche.

Les militaires chinois augmentent leur équipe médicale à Wuhan à 1 400 personnes
Ce samedi, la Chine était isolée par la crise de la progression d’infection du nouveau coronavirus, les Etats-Unis et l’Australie mettant en cause les voyageurs en provenance de ce pays, l’épidémie qui est prise au sérieux par les autorités chinoise, les statistiques officielles de cette épidémie a déjà provoquée 304 morts selon bangkokpost.
Source : bangkokpost
La Chine déploiera 1 400 membres du personnel médical de l’armée pour traiter les patients infectés par le coronavirus mortel, selon des informations. Le président Xi Jinping a ordonné aux militaires dimanche de commencer à transporter par avion des centaines de médecins et d’infirmières, ainsi que 58 tonnes de fournitures médicales à l’épicentre du virus mortel, a rapporté le Bangkok Post.
L’Afrique et l’Amérique du Sud semblent encore à l’abri de, après un nouveau record de 91 décès enregistrés en un peu plus de 24 heures.
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