
Philippe Devos célèbre à Liège dans le domaine médical, ancien conseiller communal MR en Cité ardente ; occupe le poste du président du Syndicat belge des Médecins ABSYM, mais également médecin intensiviste et président du conseil médical au CHC Liège.
Le médecin liégeois Philippe Devos se base uniquement sur des chiffres officiels pour développer son raisonnement : SPF santé publique (ministère), OMS (Organisation Mondiale de la santé) et CDC (Organisme national américain des maladies infectieuses). Voici les différentes questions que le président du syndicat belge des médecins (Absym) pose et ses éléments de réponse.
3. En quoi est-ce un problème ?
Les chiffres de l’Italie et la chine rapportent que :
13,8 % des patients atteints ont une pneumonie nécessitant de l’oxygène et une hospitalisation;
6,1 % des patients atteints ont une pneumonie avec plusieurs organes défaillants ont besoin d’une hospitalisation en soins intensifs.
117.000 personnes hospitalisées en Belgique
En se basant sur les 850.000 personnes potentiellement infectées en Belgique, cela donnerait :
52.000 personnes auront besoin de soins intensifs. D’après le Dr Philippe Devos, « il y a 30 000 lits dans les hôpitaux Belges.
Parmi ceux-ci, il y a environ 1.400 lits de soins intensifs équipés de machines (respirateurs, dialyse…) permettant de gérer les cas les plus graves atteints de coronavirus. »
En Belgique, on aura besoin de 30.000 lits pour 117.000 personnes à hospitaliser. Aussi, 1.400 lits pour 52.000 personnes en soins intensifs.
Pour le président du Conseil médical du CHC de Liège, « une fois ces lits remplis, le reste des patients ne pourront plus être soignés par des moyens technologiques avancés des salles des hôpitaux. Les malades rentreront chez eux et seront soignés avec les moyens du bord.
En conséquence le taux de mortalité sera élevé dans les régions où le système de soins est saturé. »
L’Italie, où la mortalité du virus est de 2,6 % actuellement, mais qui peut monter à 3,9 % dans les zones où les hôpitaux ont été saturés.
Un potentiel de 33.150 morts.
Cette situation délicate de saturation des lits en Belgique, causerait un gros risque potentiel, le taux de décès peut monter à 3,9 % parmi les personnes infectées.
Autrement dit, 3,9 % de 850.000 personnes risquent de décéder.
Soit 33.150 morts sur 11 millions d’habitants (0,3 % de la population belge sera mort).
– On ne va pas tous mourir comme on l’entend parfois – mais quand même 100 fois plus que le nombre de morts sur les routes chaque année », souligne Philippe Devos.